mardi 3 novembre 2015

Le portage physiologique pour les nuls : conseils d’ostéopathe

Le portage physiologique est pratiqué depuis des millénaires et ses bienfaits sont nombreux, tant pour la mère que pour l’enfant. C’est celle qui respecte le mieux la courbure naturelle de l’enfant et que bébé va prendre naturellement, pour peu qu’on lui en donne la possibilité…

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Bébé « banane » : explication de l’ostéopathe
A la naissance, le bébé a le dos totalement arrondi (en cyphose complète), en forme de « banane », comme j’aime à le dire. C’est la position que bébé banane avait in-utero.
Cette position est adaptée à l’anatomie du nouveau-né. Elle permet de diminuer la pression gravitaire sur le rachis et sur les disques inter-vertébraux. En effet, bébé a une musculature très faible qui ne permet pas de faire opposition aux forces de la gravité. Il est donc très mauvais pour lui de porter le poids de son corps en vertical. En maintenant ses fesses, vous maintenez son centre de gravité.
Vous évitez à son dos, dont la musculature est encore immature, d’avoir à fournir des efforts pour se maintenir. En n’écartant pas plus qu’il ne le souhaite ses jambes, vous lui garantissez une position adéquate.
Vous lui éviterez aussi, avec un moyen de portage bien ajusté, de se placer « en virgule », d’un côté ou de l’autre.
En regroupant ses membres, les mains près du visage, les genoux relevés et regroupés, vous lui permettez de s’arrondir contre vous, de se reposer en toute sérénité, dans une position qui lui est familière. Les mamans le disent souvent : elles retrouvent des sensations de grossesse en portant leur bébé de cette façon.
Le portage physiologique : tout ce qu’il faut savoir
  • Bébé soutenu sous sa base (ses fesses)
  • genoux plus hauts que les fesses grâce a un bassin basculé, un dos bien arrondi, tête-colonne-bassin sont alignés, les mains sont à portée de visage.
  • bébé est à hauteur de bisous.
  • le visage de bébé doit être visible à tout instant.
  • les voies respiratoires doivent être dégagées. On doit pouvoir glisser 2 doigts entre le menton et le buste de bébé.
Les bénéfices du portage pour la mère et l’enfant
  • chez les nouveaux nés, le « peau-à-peau » est primordial pour établir le lien entre la maman et son enfant. De retour de l’hôpital, ce peau-à-peau peut-être prolongé à la maison grâce au portage, qui permet en quelque sorte de prolonger une grossesse parfois interrompue trop tôt (prématurés).
  • le portage facilite l’allaitement: le contact du bébé contre sa maman stimule la lactation
  • le portage renforce les liens mère-enfant, la maman est très à l’écoute de son enfant quand il est porté
  • le portage sécurise l’enfant: un bébé souvent porté est plus autonome ensuite car il est sans cesse réassuré grâce au portage
  • les bienfaits sont aussi psychomoteurs: le portage permet une position physiologique des hanches de l’enfant ainsi que de son rachis, ce qui est important pour favoriser un développement harmonieux
  • sans compter les aspects pratiques: quand on a une vie de femme moderne, trépidante et haletante, avec une poussette dans le métro ou le bus, au supermarché ….

En savoir plus sur http://drolesdemums.com/bebe-0-3-ans/eveil-bebe/le-portage-physiologique-pour-les-nuls-conseils-dosteopathe#hiuejXLfW5Yqh4iD.99

jeudi 2 juillet 2015

Canicule : bébé déshydraté ? Faites le test de la couche !

Kate Middleton n’est pas la seule à avoir donné naissance à un enfant alors que la canicule fait rage en Europe. Que faire face à un bébé qui ne supporte pas la chaleur ? Comment éviter la déshydratation ? Réponses avec Delphine Mitanchez, chef du service de néonatologie à l’hôpital Armand Trousseau, à Paris.

Édité et parrainé par Daphnée Leportois
 Bébé nouveau-né image d'illustration (ANGOT/SIPA)
Chaleur, orages, air lourd... Le sommeil des nouveau-nés peut en être perturbé (ANGOT/SIPA)

La chaleur peut agacer les nouveau-nés, et angoisser les parents qui entendent leur enfant pleurer. J’étais de garde la nuit dernière et nous avons donné un bain à deux nouveau-nés qui souffraient des températures caniculaires. C’est en effet un bon moyen de rafraîchir et de détendre l’enfant.

L’absence d’urines doit alerter

La déshydratation aiguë de l’enfant se traduit par une perte de poids, puisque son corps est constitué de 60% d’eau. Mais il y a plus simple que surveiller le poids du bébé : il suffit de voir s’il a uriné quand on lui change sa couche. L’absence d’urines doit alerter.

Si le bébé semble trop endormi et ne veut pas boire régulièrement, si son rythme a changé, mieux vaut qu’il soit examiné par un pédiatre. Il peut aussi augmenter sa température et, dans ce cas, on ne peut pas dire avec certitude que c’est à cause de la chaleur.

Pièce fraîche et bain si besoin

Pour éviter la déshydratation, les recommandations que l’on donne aux parents à la sortie de la maternité sont simples. Déjà, il faut limiter les sorties. Et, à l’intérieur, l’enfant doit se trouver dans la pièce la plus fraîche de la maison (maximum 25° C), quitte à ce que ce soit la salle de bain ! Entre 25 et 30 degrés, c’est plus difficile à supporter pour l’enfant. Au-delà de 30 °C, c’est trop chaud et dangereux.

Pour éviter que les températures grimpent, il faut donc éviter tout ensoleillement direct, fermer les volets, créer des courant d’air.

Pas de linge mouillé sur le bébé

Le ventilateur peut aider à rafraîchir la pièce, mais il ne doit pas être dirigé directement sur l’enfant, car, s’il aère, il brasse aussi de la poussière ! Pas besoin non plus de mettre sur le nourrisson un linge mouillé : cela risque de trop le refroidir. Idem pour le bain : il doit être à la même température que d’habitude, pour ne pas risquer l’hypothermie.

Ce n’est pas parce que l’enfant a chaud qu’il faut qu’il soit tout nu : privilégiez le body, c’est mieux pour la transpiration et ça évite que l’enfant souffre des courants d’air. Quant aux couches, on peut les replier pour qu’elles n’arrivent pas sous les aisselles mais que le bord soit en dessous de l’ombilic.

Soluté de réhydratation en plus du sein ou du biberon

Éviter la chaleur ne suffit pas, il faut aussi bien hydrater l’enfant. Le rythme des tétées ou des biberons est modifié si l’enfant a chaud ou est déshydraté. Il peut soit réclamer plus souvent soit au contraire dormir plus. Si la mère allaite, elle peut le nourrir à la demande et le mettre souvent au sein, au moins toutes les 3 heures ; cependant, s’il réclame trop fréquemment ou s’endort sur le sein plus vite qu’habituellement, on peut lui donner au biberon un soluté de réhydratation orale, disponible en pharmacie, sans ordonnance.

Ce n’est pas de l’eau pure, mais un soluté qui contient du sucre et du sodium, car, d'une part, l’enfant perd beaucoup de sel en transpirant et, d’autre part, l’eau sera mieux absorbée si elle est accompagnée de sodium. Donner de l’eau pure à un enfant de moins de 3 mois peut être dangereux. Idem pour les enfants qui sont allaités artificiellement : pour eux, pas plus d’un biberon toutes les trois heures, à compléter par le soluté de réhydratation s’ils cherchent à téter entre les heures des biberons ou semblent plus apathiques.

mardi 7 avril 2015

Comprendre et accompagner les émotions de l’enfant:

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Développement cérébral:

Pour mieux comprendre et accompagner les enfants dans la gestion de leurs émotions, il me semble essentiel de connaitre la façon dont se développent les différentes formes de compétences dans le cerveau humain:
- De façon très schématique, on peut dire que celui-ci se divise en trois grandes zones -

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- LE CERVEAU REPTILIEN (Cervelet) correspond à la partie archaïque du cerveau, situé à l’arrière du crâne, il permet toutes les fonctions vitales primaires (respirations, pression artérielle, rythme cardiaque, coordination, équilibre, sommeil…) et déclenche, face au danger des réactions physiques instinctives, impulsives (instinct de survie) et des réflexes d’attaques ou de fuites  → Cette partie du cerveau est mature dès la naissance
- LE CERVEAU LIMBIQUE (ou cerveau émotionnel) permet la reconnaissance et l’évaluation de la valence émotionnelle, il a également une fonction essentielle dans la mémoire et les apprentissages. Il joue un rôle de régulation des instincts primitifs de survie, engendrés par le cerveau reptilien  → il grandit essentiellement entre le 15 eme mois et les 4/5 ans de l’enfant, bien connecté vers 6/7 ans, et réellement mature qu’aux alentours de 15 ans.
LE CERVEAU SUPERIEUR (ou néocortex)  enveloppe le cervelet et le cerveau limbique et participe aux fonctions cognitives dites “supérieures”: conscience, langage, capacités d’apprentissage, perceptions sensorielles, commandes motrices volontaires, présence dans l’espace. Il se divise en quatre lobes: frontal, pariétal, temporal et occipital.
Le lobe frontal est particulièrement développé chez l’humain, il nous différencie des grands singes, en nous rendant “intelligent”. Il permet réflexion, raisonnement, créativité, imagination, résolution de problèmes, planification, conscience de soi, empathie. Il participe au contrôle rationnel des émotions en les réévaluant et en les tempérant   → Celui ci ne sera vraiment mature qu’aux alentours de 25 ans.
Et oui, ne jamais perdre de vue que l’enfant n’est pas un adulte en réduction mais bien un être en construction,“les structures et les réseaux cérébraux [de son cerveau ne sont donc] pas encore suffisamment fonctionnels”.  Son cerveau est alors  “fragile, malléable, vulnérable et  immature”. C’est pourquoi, ce que nous interprétons souvent comme des caprices ou des troubles du développement pathologiques chez les enfants sont en fait la conséquence de l’immaturité de leur cerveau. L’enfant se retrouve régulièrement en proie à de véritables“tempêtes émotionnelles” qui le submergent et qui donnent lieu à des comportements impulsifs/réflexes initiés par le cervelet (cerveau reptilien/archaïque) seule partie mature de son cerveau.
Ce n’est que vers l’âge de “5/6 ans, [que] l’enfant commence donc à contrôler un peu mieux ses émotions négatives, à comprendre leurs causes et à savoir les surmonter” … (C. Gueguen)
Lorsque l’enfant n’est pas consolé, rassuré, pris en compte dans son émotion, son cerveau va sécréter de façon excessive des molécules de stress (cortisol, adrenaline…) extrêmement toxiques pour son cerveau en développement. C’est pourquoi, il est particulièrement important de faire preuve d’empathie. Envers soi même d’abord (sentir et comprendre nos propres émotions) et envers son enfant (entendre, ressentir, comprendre ses émotions):
  • Exprimer ses émotions est toujours bénéfiques (exprimer ses émotions négatives contribue à apaiser la sécrétion de molécules de stress, par l’amygdale cérébrale, qui est le centre de la peur)
  • Exprimer ses propres émotions devant son enfant
  • Aider l’enfant à exprimer ses émotions et à les reconnaitre
” Consoler un enfant ‘chamboulé’ participe à la maturation de son  cerveau “… (C. Gueguen)

Plasticité cérébrale:  (vidéo en fin d’article)

On sait aujourd’hui que le développement du cerveau (qui est plastique) évolue, se modifie en fonction des expériences vécues par le sujet et ce de façon particulièrement accrue pendant les 6/7 premières années de vie. On a pu découvrir, très récemment que l’expression des gènes était elle-même influencée par l’environnement (l’ensemble de nos comportements quotidiens), c’est ce que l’on appelle l’épigénétique.
C’est la raison pour laquelle il est essentiel de favoriser les  bonnes expériences relationnelles dans les premières années de vie de  l’enfant pour lui permettre de développer “une intelligence émotionnelle et sociale”et pour lui éviter “des perturbations physiologiques cérébrales et même structurelles, qui lorsqu’elles sont installées, sont souvent à la base de difficultés affectives durant l’enfance, l’adolescence et à l’âge adulte” (C. Gueguen)  
Lorsque l’enfant n’est pas reconnu dans ses émotions, qu’on lui interdit de les exprimer, il va se couper de celles-ci , se “déconnecter” de ses ressentis pour éviter de souffrir. Il risque alors de ne pas développer de façon satisfaisante les connexions cérébrales nécessaires à la maîtrise de ses émotions. En grandissant, il risque alors de rencontrer des difficultés à “comprendre et maitriser ses émotions”, d’être “sujet à des crises d’angoisses, d’agressivité ou de dépression”, d’être “incapable de lier des liens d’affections” satisfaisant, d’être “incapable d’éprouver de la compassion pour autrui”
[Une étude de 2011 proposé par Emil Coccaro, professeur de psychiatrie à l'université de Chicago a clairement mis en évidence un lien entre adultes violents et cortex préfrontal hypoactif ] .
La répétition de l’activation des bons, ou des mauvais circuits cérébraux va alors avoir un effet vertueux, ou vicieux sur le développement de l’enfant… 

Qu’appelle t-on “émotions”: 

Il s’agit d’abord d’une manifestation interne qui va ensuite générer une réaction extérieure automatique.Les émotions primaires ou émotions de base sont la joie, la peur, la colère, la tristesse, la surprise et le dégoût. Ces émotions permettent de nous renseigner sur notre état et de nous guider vers la satisfaction de nos propres besoins. Elles ont aussi une fonction de signal social en nous permettant de communiquer aux autres notre état intérieur.
Les émotions “désagréables” sont souvent dévalorisées, vécues à tord comme des faiblesses ou des obstacles par rapport à la raison. Or, sans émotions nous ne pouvons pas fonctionner: nos décisions ne sont jamais entièrement rationnelles mais toujours orientées, dictées par nos émotions (même si nous n’en avons pas toujours conscience).
D’autre part, il n’existe pas de bonnes ou de mauvaises émotions: les émotions sont toujours légitimes et indispensables (ex: la peur va nous informer d’un danger, le cerveau va alors sécréter des hormones de stress cortisol, adrénaline ce qui va nous permettre d’accroitre notre niveau de vigilance, de courir plus vite… )
En outre, sans émotions: l’art n’existerait pas (littérature, musique, peinture…) et les apprentissages seraient inopérants…

Comment aider son enfant à gérer ses émotions?

Le but n’est pas de stopper la crise émotionnelle mais de l’accompagner. Toutes les colères sont légitimes, elles ne sont jamais volontaires ni préméditées (l’enfant ne fait pas une colère, il est en colère). Il est important que l’émotion puisse s’exprimer, être reconnue et acceptée par l’adulte. L’enfant a parfaitement  le droit d’être en colère, d’avoir peur, d’être triste… C’est en apprenant à nos enfants à vivre avec leurs émotions (et non à les réprimer) que nous leur permettons de développer leur intelligence émotionnelle, qui correspond à « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres » (Mayer & Salovey, 1997).
CE QU’IL FAUT ÉVITER: (inefficace et contre-productif: aggrave l’intensité de l’émotion et génère une libération excessive de molécules de stress)
  • Nier l’émotion ou la minimiser
  • Culpabiliser: “tu n’as pas à être en colère!” “ce sont les bébés qui pleurent pour ça…”
  • Donner des conseils ou faire la morale
  • Contagion émotionnelle: répondre à la colère par la colère (petit problème de cohérence…)
CE QU’IL FAUT PRIVILÉGIER:
  • Se connecter à l’émotion:  il s’agit d’abord de se brancher, se connecter à l’émotion de l’enfant sans en avoir peur et sans la prendre pour la nôtre: dans le contact mais en silence.
  • Pratiquer le “reflet émotionnel”: puis poser des mots en reflétant l’émotion que vit l’enfant: “je vois que tu es colère et que c’est compliqué pour toi. Je comprends que ce soit frustrant de devoir attendre ton tour…” Eviter tout jugement ou commentaire.
  • Proposer des outils: pour créer une médiation entre l’enfant et son émotion, pour lui permettre de mettre un peu de distance entre l’émotion et sa réaction:
Le coin à émotions: un gros pouf (type poire) pour permettre à l’enfant de se lover dedans pour retrouver une certaine unité, contenance ;  une table et chaise avec des feuilles à disposition pour que l’enfant puisse exprimer son émotion à travers le dessin (dessin de la colère) …
Le sac à émotions: pour permettre à l’enfant d’y déposer symboliquement sa colère/tristesse au moyen de petits objets symboliques représentant chaque émotion et préalablement réalisé ou du moins investi par l’enfant.
Le sac à cris: proposer à l’enfant de crier devant un petit “sac à cris” pour y mettre sa colère et l’aider à contrôler ses cris. Il a le droit de crier, mais on lui propose une autre façon de le faire en redirigent ses cris, sa colère “dans” le sac. Cela peut aussi s’envisager avec  “une cabane à cris”un lieu préalablement choisi avec l’enfant, dans lequel il est libre de crier comme il le souhaite…
Les plumes ou la paille: l’interêt est de permettre à l’enfant de souffler pour l’aider à mieux respirer. La respiration lui permettant de s’apaiser. Il s’agira soit de souffler sur des plumes, soit de souffler dans une paille plongée dans un verre d’eau…  (ex: pour les plumes: on peut proposer à l’enfant de créer un “bonhomme en colère” qu’il pourra nommer du nom de son choix avec une boule de polystyrène, un visage mécontent dessiné dessus et des plumes plantées au sommet de la tête,  et dont il pourra se servir librement lors de ses colères) 
Le coussin de colère: l’enfant a le droit de le taper, de le mordre, de le jeter… pour évacuer ce tsunami émotionnel qui le submerge.
Le punching-ball: sur le même principe que le coussin, il va permettre à l’enfant de décharger ses tensions. On lui indique qu’il a le droit de taper (mais seulement sur le punching ball).
La balle anti-stress DIY: même objectif, elle permet à l’enfant de la serrer très fort, de diriger toute sa colère sur cette balle. (Très simple à réaliser à l’aide de 2 ballons de baudruche et un peu de riz: on découpe l’extrémité des ballons/on forme une boule de riz que l’on enferme dans un petit sac de congélation/on insère le sac de riz dans le premier ballon que l’on recouvre ensuite par le second. Il ne reste plus qu’à dessiner une tête en colère)
Pour les enfants un peu plus âgés, on peut leur proposer des outils pour leur permettre davantage d’identifier et de nommer leurs émotions et leurs sentiments:
Enfin, une méthode fabuleuse pour aider les enfants à vivre avec leurs émotions et à apprendre à les accepter et à mieux les maitriser: LA MEDITATION.  Un super ouvrage: “calme et attentif comme une grenouille”.
→ Il est possible d’inventer et de réaliser toute sorte d’outils avec les enfants, ensuite, à chacun de trouver celui ou ceux qui conviendront le mieux …
* NB: Rassurez-vous, par le fait même de cette plasticité cérébrale, il est possible de corriger par la suite d’éventuelles carences ou difficultés rencontrées dans la petite enfance, si celles-ci n’ont pas été trop importantes et n’ont pas duré trop longtemps. Rien n’est figé, le cerveau est un organe plastique, modifiable jusqu’à la fin de nos jours… 
Une superbe vidéo, proposée par Céline Alvarez permet de mieux comprendre cette notion de plasticité cérébrale:
  • “Pour une enfance heureuse”, C. Gueguen, Ed. Robert Laffont (désormais disponible en format de poche)
  • Conférences proposées par C. Gueguen: “enfant et apprentissage”;  “Empathie et neurosciences affectives et sociales”; “Pour une parentalité sans violence”; “Ce que nous apprenne les recherches en neurosciences sur le développement émotionnel et affectif de l’enfant”. 
Photo d’illustration trouvé sur le site “parentstakecharge.com”

Portage en écharpe face au monde ? Une autre méthode pour porter bébé en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=hJcWi0t3k2A

A vous d'essayer ...

lundi 30 mars 2015

Mon enfant est un «BABI» - Comment vivre avec un Bébé Aux Besoins Intenses?

Marie-Ève C. pense vivre avec une petite fille «BABI» et aimerait qu'on en parle!

Comment reconnait-on un Bébé Aux Besoins Intenses ou un EABI (E = enfant)?

Tout d'abord, il se peut que votre enfant ne représente pas toutes les caractéristiques suivantes (thank God!). Chaque enfant est unique, mais cette liste vous donnera un bon aperçu de ce qui caractérise ce type de bébé en général.

Hypersensibilité : perçoit et ressent beaucoup de choses, physiquement et émotionnellement. Il a tendance à sursauter, à se sentir agressé ou irrité avec un rien.

Réactivité : réagit intensément aux stimulis. Il parle, rit, pleure, proteste et/ou crie très fort. La plupart des enfants hypersensibles peuvent être méfiants face aux personnes étrangères.

Exigeance : demande beaucoup de patience, «tire du jus». Les parents se sentent souvent épuisés, vidés. ATTENTION! Les bébés BABI ne sont pas capricieux. Leurs multiples demandes et leurs attentes face à ce qu'on réponde rapidement expriment le sentiment d'urgence qu'ils vivent. Beaucoup de BABI sont très anxieux.

Imprévisibilité : même avec les parents les plus créatifs du monde, les solutions qui fonctionnent à long terme pour les bébés intenses semblent plutôt rares. On pense avoir trouvé enfin! «ZE» truc, mais 2 crises plus tard... ce n'est plus un succès.

Besoins physiques : accrocs au peau-à-peau, ses «bébés à bras» seront parfois de vraies petites sangsues. Bien lovés sur papa ou maman, le contact de la peau les rassure. Cependant, malgré ce grand besoin, plusieurs n'aimeront pas se blottir et s'arqueront et raidiront aux moindres calins. Le besoin de succion aussi est majoritairement présent chez ces nouveau-nés et ils tètent intensément souvent! Très typique : ILS NE DORMENT PAS! Ces bambins parfois dit hyperactifs, en très bas âge ne dorment pratiquement jamais ou se réveillent quasiment tout le temps. Du moins, plusieurs fois par nuit et les siestes ne sont pas populaires. Les BABI sont très actifs, bougent continuellement.
 
CEPENDANT et SURTOUT :
Ces petits sont très intelligents, souvent plus que la moyenne. La créativité est une grande force et ils peuvent être très sociables. Un rien les passionne, ils sont stimulantsintéressants et impressionnantsILS SONT UNIQUES!
 

Crédit Photo : Getty-Images.
Maintenant, voici le petit kit de survie pour passer au travers des premiers mois, des premières années. Pigez les idées qui vous conviennent!

Co-Dodo - Allaitement - Portage - Massage - Bain - Réponse aux pleurs rapidement - Plein Air - Sorties en Amoureux - Sommeil - Relève / Relevaille - Choisir ses Batailles - Compréhension -  PATIENCE - Acceptation - Deuil de l'enfant «parfait/normal» - Évitez les comparaisons - Jeux extérieurs/Parcs - ETC.

Plus ils vieillissent, plus ils s'adaptent. Ils ont besoin d'être compris et VOUS êtes les mieux placés pour y arriver. Soutenez-les, ils deviendront extraordinaires! Entourez-vous de parents de BABI / EABI, discutez et rencontrez-les afin de ne pas vivre l'isolement et la déprime. Lisez et renseignez-vous, Dr. Sears à écrit un beau livre à ce sujet! Et n'oubliez pas de PRENDRE SOIN DE VOUS!